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Confessions inutiles
30 mai 2006

Je meurs. Il faut bien inventer une fin...

Je meurs je crève je stagne. Le virtuel n'est rien, les liens créés n'en sont pas. Les gens d'ici ne sont pas vrais, ne sont pas là, pour personne. Mon réel n'en est pas un. Les vrais gens ne sont pas là. Je pleure, je pleure. Il s'en va, il est comme mort, et moi je saigne. Je saigne trop à vouloir le cacher. Je me sens abandonnée de tout et de tous. La gorge serrée en permanence. Comment j'ai pu croire que quelque chose changerait après. Il s'enfuit, il a construit un mur, pour que je ne vois pas derrière. Je ne comprends pas ce rejet. Je me sens Rien Rien. Je ne suis Rien. Ce n'est plus la peine d'appeller à l'aide, personne n'écoute, chacun perdu dans ces maux. J'ai essayé pourtant, mais rien n'y fait. Pas un seul mot, pas un seul geste en retour. J'ai si mal. Pourquoi fait-il ça? Pourquoi? Je m'épuise à me salir de larmes. Rien ne me calme, rien ne me console. Je suis debout, immobile, et ceux qui marchent m'écorchent de ne jamais s'arrêter. Je voudrais marcher comme eux. Y a des choses qui ne se disent pas, à personne. Toujours la même rengaine, hein. Je voudrais un regard, moi qui devient aveugle. Je voudrais un sourire, moi la figée. Je n'ai plus faim. Moi, la gourmande de toujours. Je n'avale plus, je ne sais plus digérer. Il y a du soleil. J'étouffe. Je supporte. Ma peau caramel. Pour jouer à la belle fille. Mon vécu est trop lourd. Tu connais le sur-moi? ça me faisait kiffer au lycée. Je veux pas rester toute seule à vie. Et les autres semblent si bien s'en sortir. Cette foutue manie de nier les gens aimés, au premier danger. Oublier avant qu'on m'oublie. Pitoyable. Tu as vu ce que tu as fait? Je tape très vite sur ce clavier. Mon prof d'informatique m'aimait bien pour ça. Je suis gentille, je travaille bien à l'école. Personne ne me connait. Passé 17h, je ne suis plus. Les transports en commun sont ma vie sociale. La mamie qui demande l'heure, le jeune con qui demande mon numéro de téléphone. C'est tout. Je suis une éternelle Inconnue. Je crois tellement en vous que je m'oublie. J'oublie que je vaux peut-être quelque chose moi aussi. Peut-être. Mais quoi? Les cernes se creusent sous les yeux. Les livres ne sont jamais assez nombreux pour permettre l'amnésie. A la télé, trop de gens qui s'aiment, qui font comme si. Dans la rue pareil. Personne ne me lit ici. Idiote. Pourquoi écrire?Pour culpabiliser. Est-ce que ça fait du bien? Qu'est-ce qui fait du bien? La jalousie de l'autre m'avait tuée. Pas question que je m'enchaîne de nouveau. Tu joues la morte? Très bien, je t'oublie. Voilà ma tactique. Intéressant, non? Oh mon coeur. Je n'avais rien d'autre que toi, je m'accrochais si fort, pour ne pas couler. Maintenant que faire? Je nage. Ahah.

Sinon mon géniteur. Comment faire? Est-ce que je passerai dix ans sans le voir? Déjà un an, et je m'en fous. S'il mourrait demain, c'est affreux, je crois que je m'en remettrais en un instant. Je suis ignoble. Ma mère, je la supporte plus. Elle est gentille, elle a quinze ans dans sa tête. Il faut se méfier, se méfier de tous. Je m'arrête ici, il faut bien inventer une fin là où il n'y en pas.

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