J'ai envie de pluie

J'ai envie de rien.

Putain ça sent l'insecticide dans cette pièce, phobie des bébétes oblige.

Ayez. Plus rien à lire. Fff. Ennui mortel.

Passé minuit tout le monde dort.

Vivement demain pourquoi mh?

Allez, on s'en fout.

C'est le temps des grandes métamorphoses?

Bientôt l'achèvement d'un cycle de cinq années de vie.

Je n'avais même pas quinze ans quand je suis arrivée ici, et j'en pars alors que je vais faire vingt ans. Je ne me sens pas plus adulte pour autant. Moins paumée, peut-être. Oui, un peu moins. Moins battue aussi. Ahah.

Je quitte ce lieu imprégné de lui et de Lui, qui y était venu, du temps où j'avais foi en ce qu'il adviendrait de nous.

Nouveaux murs pour abriter de nouveaux souvenirs, qu'on se fabriquera au hasard des jours.

Nouvelles rues, nouveaux gens. J'y pense pas trop. Je ne me projette pas du tout dans l'avenir. On verra.

Qu'importe l'endroit où je vis, je me sens de passage et simplement de passage partout.

Je suis une éternelle passante, mais je mourrai un jour. Alors je ne devrais pas dire éternelle. Mais ce mot est beau car impossible.

Je ne voudrais pas que mon mari soit footballeur, j'aurais tout le temps peur pour lui quand il serait sur le terrain, déjà que j'ai peur pour eux, surtout quand ils tombent. Je suis un peu dingue, mais je le sais depuis longtemps.

De toute façon je ne veux pas de mari. Enfin peut-être que si.

Je voudrais être arbitre ou goal, ou alors coach. J'entraînerais les ivoiriens et avec moi ils gagneraient. Ouais, pourquoi pas des femmes mh? Et Drogba est trop chou. Mais chou, chou, chou! (putain je suis vraiment une fille mh comme je crains)

*

J'ai rêvé de toi cette nuit. Encore, encore, encore, encore.

Toujours.

Y avait du sexe, encore.

Ahah. Arrête de te balader à poil dans mes nuits, merci, je t'en serais vraiment reconnaissante.

*

Ce qui est exaspérant, c'est qu'avec certaines personnes, on sait qu'on peut s'éloigner sans être retenue.

On peut même s'éloigner pour toujours sans jamais être rappelée parmi les vivants, au moins une fois, juste pour voir si on existe encore.

Je sais qu'il est comme ça et que ce sera toujours ainsi. Alors je me laisse volontairement dissoudre de sa mémoire par l'acide du temps. Et je crois que ça me fait mal.

Personne ne devrait subir l'oubli. Je trouve que c'est un des pires trucs de ce monde.

Sinon je recommence à bouffer plus que de raison, donc je me sens énorme de nouveau. Pas top, tu vois.

*

J'ai envie de pluie. D'un gros orage.

Voilà. J'ai mis ça en titre parce que les titres me font chier d'exister, je ne sais jamais quoi en faire.

Et puis un peu tout me fait chier.

Même ma propre personne. Parce que je suis vraiment une chieuse, souvent, et voilà.

C'était la petite pensée du soir.

Je me déteste, je vous déteste et certains me le rendent mieux que bien.

Et puis les gens qui m'apprécient gentiment m'exaspèrent à l'occasion.

Je pars en Amazonie demain, en expédition dans la jungle.

Et un mec qui puait les égoûts et/ou l'oeuf pourri a voulu me vendre un lecteur de dvd/me taper/etc hier.

Je vis dangereusement quoi, c'est fou.

Bon je vais me foutre au lit toute seule si ça dérange personne.

J'ai envie d'un bon coma éthylique après ingestion d'une bouteille ou deux d'alcool pur.

M'exploser les entrailles comme on m'a bousillé le truc qui fait boum dans la poitrine.

Mais faudra d'abord que je fasse mon testament. Je te lègue mon scalp. Oui, toi qui aimais tant ma chevelure, tu pourras l'accrocher sur le mur de ta chambre, à côté de l'affiche (tu sais laquelle). Ou alors, tu pourras porter mon présent accroché à la ceinture.

Et tu pourras dire à ceux qui te questionneront: voilà ce que j'ai fait à quelqu'un qui voulait juste vivre sans drames.

Ahah.

01h01.